Youenn Gwernig est né en 1925 à Scaër
dans le Finistère.
Sculpteur sur bois, il fut également
sonneur de cornemuse et musicien réputé. A la fin des années 40, il sillonne la
Bretagne en jouant avec ses compères Job Le Corre ou Polig Montjarret et Robert
Boëdec.Youenn et Polig Montjarret mettent sur pied l’ensemble de sonneurs de la
Kevrenn Kemper (ce qui deviendra plus tard le Bagad Kemper).
Début des années 50, Youenn et Suzig,
son épouse (une des belles voix de Bretagne) s’associent à Glenmor et
Pierre-Yves Moign pour former le groupe « Arnev ». Ils créeront ensemble avec
Eliane Pronost, la troupe, “Breizh a gan”.
Puis, le grand Youenn, comme beaucoup
d’autres Bretons dans les années 50, décide d’émigrer aux Etats-Unis. Il
s’installe avec sa famille à New York au coeur du melting-pot, pendant douze
années. Ce séjour influencera durablement son oeuvre littéraire et musicale.
Épris de littérature et de poésie, il commence peu à peu à mêler la musique à
ses poèmes, ainsi naîtra la complainte, Gwerz an Harluad (Complainte de l’exilé). Suivront des
dizaines de chansons populaires, chroniques de la vie des hommes, des bretons,
récits poétiques des évènements qui touchent, reflets de cette identité
bretonne qu’il défendra tout au long de son existence.
Rentré en Bretagne, dans les années 70,
Youenn Gwernig co-signe le “Manifeste des chanteurs bretons” à Plessala en
faveur d’une culture populaire avec Diaouled ar Menez, Gweltaz Ar Fur, Glenmor,
Kerguiduff, Tri Yann, Gilles Servat, Myrdhin, Gérard Delahaye, Patrick Ewen et
Kristen Noguès… Certaines de ces chansons ont été adaptées par Graeme
Allwright, Pascal Lamour, le trio Ewen/Delahaye/Favennec, Dan ar Bras, Nolwenn
Korbel, Andréa ar Gouilh…
Son engagement politique en faveur de
l’identité bretonne lui fera accepter le poste de responsable des programmes en
langue bretonne à FR3 Bretagne en 1983. Poste qu’il occupera jusqu’à la
retraite en 91.
Décédé le
mardi 29 août 2006, à Douarnenez, il repose désormais à Scaër.
Oscillant entre émerveillement et compassion,
malice et tendresse, Youenn était surtout un éveilleur de conscience. Il
demeure en ces temps de mondialisation où l’identité de chaque être et de
chaque peuple doit s’épanouir un breton épris de liberté, voyageur enraciné,
poète rare et qui laisse derrière lui des airs que nous pourrons entonner
encore longtemps
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